La fable du directeur marketing et l’agilité

Il était une fois un directeur marketing d’un site de vente en ligne, qui était bien malheureux. Il n’en pouvait plus d’attendre trop longtemps les développements de nouvelles fonctionnalités, qui, quand elles arrivaient, étaient bourrées de bugs, et finalement ne correspondaient pas à son besoin, soit parce qu’elles avaient été mal imaginées, ou que le besoin avait tout simplement changé entre temps. C’était le même constat, qu’il fasse appel à des agences externes ou à une équipe de développement interne. En face, les développeurs lui répondaient tous à peu près la même chose : il changeait trop souvent d’avis, ne précisait pas assez ses besoins au début et on devait tout changer au milieu, et trop souvent il n’utilisait même pas la fonctionnalité qu’on lui livrait, c’en était paraît-il déprimant. Et tout était tellement urgent qu’on était obligé, toujours d’après eux, à développer trop rapidement, tant et si bien que le code devenant un énorme plat de spaghetti non maintenable.

C’est alors qu’il décida de faire appel à un coach Agile, ce qui lui permit d’embaucher un product owner. Ce PO savait lui tenir tête tout en s’assurant que les fonctionnalités lui étaient montrés au fur et à mesure de leur développement, et organisait des réunions avec les équipes de développeurs pour parler des projets à venir. On arrivait même à glisser régulièrement du refactoring dans le backlog. Le directeur voyait petit à petit ses projets sortir plus vite, de meilleur qualité technique, et correspondre au besoin.

L’histoire qu’il raconte c’est celle qui lui avait raconté le coach agile : dans le monde actuel, tout est beaucoup trop complexe pour qu’on puisse imaginer avec précision ce dont on aura besoin ; tout peut changer très rapidement. En raccourcissant les boucles de feedback, l’agilité permet de réduire l’effet tunnel, raccourcir le time to market, et acquérir ou maintenir un avantage concurrentiel.